Sujet: ACTE 0 ✖ « BATERILLA HERE WE COME » (PREQUEL) - Jack Mer 1 Juin - 2:51
Seul, la solitude était comme un glaçon qui se glissait le long de ma colonne vertébrale et me glaçait le sang. La solitude était une sensation que quiconque un minimum âgé avait ressenti au moins une fois dans sa vie cependant je ne faisais pas partie de ces personnes. Certes ma vie ne fut pas des plus faciles et mon enfance semble sûrement fortement favorisé mes chances d'avoir connu et même subi la solitude cependant ce n'est réellement pas le cas. Malgré tout durant ma courte vie je n'eus jamais à expérimenter cette sensation désagréable qu'est la solitude.
Dean, ce nom est celui de la personne qui m'a protégé de celle-ci, un jeune garçon au cœur bien plus grand qu'il n'y paraît. Certes il n'est pas toujours le meilleur frère dont on peut rêver et parfois j'ai envie de l'étriper sur place cependant il n'en reste pas moins l'égide qui m'abritait de toute once de solitude. Ce grand-frère qui m'a protégé durant ma vie n'a certes jamais voulu mal-agir cependant c'est à ce jour que je comprend qu'il m'a sûrement sur-protégé et m'a sûrement empêché de m'endurcir en évitant quelques péripéties banales dans la vie d'un Homme.
Ce jour-ci je me sentais plus seul que jamais,... Pourquoi ? Mon frère était certes avec moi à chaque seconde depuis maintenant des dizaines d'années cependant je me sentais peu à peu différent, je n'étais plus celui que j'avais durant longtemps été. Pourquoi alors cette solitude qui m'envahissait peu à peu ? J'étais à ce jour le capitaine des Rising Chimeras et en montant cette grande famille qui s'apprêtait à évoluer sur les mers je m'étais sûrement séparé d'un bout de mon frère.
Les Rising Chimeras était le symbole même d'une famille, en tant que groupe notre seul et unique but était de nous soutenir dans les moments difficiles et de porter nos objectifs dont principalement celui de rejoindre le nouveau monde au plus vite à bien. Cependant en abandonnant mon objectif, du moins celui que moi et Dean partagions déjà depuis des dizaines d'années, à de nouveaux visages c'était comme si je m'étais séparé d'une chose qui faisait le lien qui nous unissait tout les deux.
Mon cœur est actuellement tiraillé car je n'ai aucune idée du pourquoi mais je souffre de ce petit abandon, peut-être est-ce le fait qu'il est en quelque sorte le seul reste d'une famille que j'aurais possédé auparavant et jusqu'à maintenant. Après tout nous avions toujours vécu comme des frères mais Dean et moi n'étions rien d'autres que deux gamins ayant vécus ensembles durant de très longues années. Le sang ne reliait pas ces deux êtres, rien ne les reliait mis à part l'expérience et la souffrance que tout deux avaient partagés.
POURQUOI ?! Pourquoi ces pensées m'atteignaient-elles aujourd'hui ? Après tout il n'y avait aucun doute Dean est et resterait mon frère pour des décennies à venir, alors pourquoi ce sentiment qui s'installait dans mon cœur ? Étais-je jaloux ?! Oui, cela devait être de la jalousie, je n'aime pas partager ça c'est une chose certaine, mais je n'aurais jamais cru que l'Amour que mon et mon frère éprouvions aurait pu faire partie des choses pour lesquelles j'aurais pu être aussi possessif,...
Malgré toutes ces pensées maladroites le soleil se levait lentement sur South Blue et je m'éveillais lentement de mon sommeil. J'étais seul , seul dans mon bureau,.... Mon visage s'était écroulé contre mes plans de navigation et une belle rose des vents s'était dessinée sur mon visage endormi. « Oh putain ! » Exprimais-je à ma façon mon étonnement en voyant mon visage dans le miroir. Sortant peu à peu de mon sommeil je faisais rapidement le tour de mon bureau à la recherche d'une veste à déposer sur mes frileux bras nus. Une fois ceci fait je laissa divaguer mon regard jusqu'à ce papier qui me servait de poste de travail. Ce papier qui me pourrissait la vie en accablant mes journées d'une masse si signifiante de travail que je n'avais pas moi-même la chance d'aller vagabonder sur des plages de sables à la rencontre de jolies filles ou encore la chance d'aller boire un verre dans une taverne et de me saouler jusqu'à vomir sur les seins d'une croqueuse de diamant.
Mes yeux bleus parcouraient rapidement ce doux papyrus disposé sur mon bureau et observait avec stupeur cette idée farfelue qui me venait. « J'ai trouvé ! JE SAIS ! ». Au fond de cette peau tamisée qui me servait de brouillon je trouvais l'ombre d'une idée, l'ébauche d'un plan,... Baterilla, voilà ce que serait notre prochaine destination, très vieille île à l'histoire aussi étoffée que les vêtements de ces précédemment citées croqueuses de diamants. Pouquoi Baterilla ? L'histoire vous la connaissez sûrement déjà, cette île était une mine d'or, une base marine dont la réputation était de n'avoir jamais été attaquée depuis au moins des décennies.
Cette réputation en faisait la cible parfaite, la proie la plus attrayante afin d'atteindre mon but. Baterilla, maintenant que je t'ai dans mon champ de vision n'espère pas en sortir de sitôt. Alors que je m'apprêtais à dire la grande nouvelle à mes compatriotes je comprenais peu à peu ce qui risquait d'arriver lorsqu'ils entendraient cette nouvelle. Après tout qu'avais-je à leur proposer en échange de ce plan farfelu ? Moi ? J'avais tout à y gagner, je souhaitais assez de réputation et de prime afin que ma photo et mon nom soit affiché dans toutes les îles de ce monde et du nouveau afin de pouvoir toucher, malgré la mince chance que cela avait d'arriver jusqu'à lui, mon père.
Mais eux ? Que pouvais-je bien leur vendre afin de leur faire croire que cette attaque avait quoi que ce soit qui pouvait leur faire profiter ? Il n'y avait rien. Les avantages à être des gros poissons dans l'océan étaient bien trop mince en face des désavantages que cela encourait, même si bien sûr il y en avait beaucoup. Mon cœur me dictait de ne pas faire ça à mon équipage, de ne pas jouer leur vie sur un coup de poker alors qu'ils n'avaient rien à y gagner cependant tout le reste de mon être me criait de foncer, de ne pas manquer une chance de pouvoir contacter mon père et ce qu'importe les pertes possibles et imaginables. Et puis après tout....
Et puis après tout, tout deux étaient des logias, et pas des moindres, ici nul n'était réellement capable de les toucher et nul 'n’était donc capable de les tuer,.... Certes, cependant malgré des calculs démontrant des chances quasi nulles de rencontrer un adversaire capable de manier une force suffisante pour toucher un Logia il restait encore cette pauvre probabilité qui me dictait de douter et de prévenir mes nakamas....
Alors que je sortais de mon bureau j'observais rapidement le ciel tout en réfléchissant et voyait ce mousse au loin qui gueulait « SALOPES ! » aux mouettes comme si celles-ci étaient capables de réellement comprendre qu'elles chiaient sur le pont qu'il s'efforçait de nettoyer.... Mon esprit était toujours perdu dans le vide, devais-je énoncer mon plan ?
Alors que j'étais perdu dans mes pensées je me remémorais au fil des lourdes notes d'une musique pirate que mes matelots chantaient. Dean était capable de tout pour son petit frère, ça c'était chose certaine, sûrement était-il totalement capable de faire ceci afin de m'aider cependant qu'en était-il du reste de mon équipage. Hakan était certes un nakama très agréable et qui avait démontré son appartenance à l'équipage malgré sa jeunesse dans celui-ci,... Cependant était-il encore capable d'écouter aveuglément un capitaine sans broncher et sans poser trop de questions ?
Finalement les secondes passèrent et les chants lourds des marins commencèrent à me gêner dans mes pensées, je cria donc un bon coup avant de retourner dans mon bureau afin de réfléchir un peu plus. Il ne me fallut que peu de temps pour me décider suite à ça. Après tout qu'avais-je donc à hésiter comme ça ? Depuis quand doutais-je de mes propres décisions ? Pour la vie de mes nakamas ? J'étais donc devenu aussi mou que ça ? Nan, j'étais capable de suivre mes décisions et mes plans malgré tout, j'étais capable de risquer le tout pour un pas de plus vers mon rêve.
« DEAN ! HAKAN ! BUREAU ! » Criais-je.... Je leur racontais alors toute l'histoire, le plan, le risque qu'il y avait, cependant je dissimulais tout de même le fait qu'il n'y avait que trop peu à gagner pour l'équipage et beaucoup à gagner mon son capitaine,... « Je suis désolé » [/i]pensais-je timidement.[/i]
Ma décision était prise, cependant tout ne s'arrêtait pas là et peu à peu je commençais à comprendre dans quoi je m'étais fourré en devenant capitaine, j'avais maintenant les vies d'un équipage qui reposait sur mes mains et leurs morts sur la conscience si ceux-ci venaient à nous quitter,.... Quelle plaie !
Sujet: Re: ACTE 0 ✖ « BATERILLA HERE WE COME » (PREQUEL) - Jack Jeu 2 Juin - 15:05
Le chant des sirènes berçait le navire dans un profond silence. Les embruns caressaient la coque du bateau et réveillaient les travailleurs trop fatigués pour rester éveillé. Le soleil était pourtant haut dans le ciel et éclairait la grand voile de son rayonnant regard. Un léger vent gonflait les voiles et les faisait claquer régulièrement. C'est dans cet environnement paisible que j'étais là, las de réfléchir, las d'effectuer ce travail épuisant, las de diriger,... Je me prélassais sous ce chaud soleil et cette douce brise, une boisson à la main, une cigarette dans l'autre. Prenant une bouffée de temps à autre tout en m'amusant à, malgré la brise, tenter de faire des ronds avec la fumée qui résultait de ces inspirations.
Rares étaient les moments comme celui-ci où je pouvais simplement me satisfaire d'un soleil chaud et d'un vent frais. D'habitude il fallait un plan pour me satisfaire, une idée de génie, un plan de navigation intelligent pour me réjouir cependant, là, allongé sur le parquet chaud de mon navire je me plaisais à satisfaire mes sens et croyait, pour la première fois depuis un long moment, goûter au vrai bonheur dont parlent les philosophes.
Cependant quiconque se prélassait trop longtemps finissait par entendre « TERRE A L'HORIZON ! » Là ma courte sieste s'écourtait fortement, c'était Baterilla qui s'approchait à vue d’œil. Cette île qui ne tarderait pas à goûter l'étendue de ma colère. Prenant appuis sur mes deux mains je me releva en deux ou trois mouvement et rejoignit la barre du navire tout en criant à mon équipage :
« N'HISSEZ SURTOUT PAS LA BANNIERE NOIRE ! NOUS ATTAQUONS DE NUIT ! » Disais-je, en effet ceux-ci étaient bel et bien capable de hisser notre bannière de pirates à l'approche d'un QG de la marine. Il ne faut pas demander trop de QI lorsque l'on cherche des mousses,... « Dean et moi irons au sol, je compte sur vous autre pour garder le navire ! » Je me tournais maintenant vers Hakan « Je compte sur toi ! ».
Moi et mon frère nous dirigions tout deux dans une barque en direction de l'île de Baterilla. Nous n'allions pas faire mumuse ou boire un verre, non cette reconnaissance me permettrait à moi ainsi qu'à lui de repérer les infrastructures de la Marine avant l'attaque de ce soir. Nous ne possédions tout deux aucune prime à ce jour et nos visages étaient complètement inconnus à la Marine, ainsi il nous était complètement possible de passer la douane de l'île pour visiter la ville non-loin du QG.
Dean avait été chargé de visiter les plages aux alentours des endroits où nous débarquerions sûrement moi, lui et Hakan tandis que je choisissait, comme dit précédemment, de visiter la ville. Mon choix était simple, entre moi et Dean je pensais clairement être le plus apte à observer les détails qui permettraient à notre attaque d'être un succès, après tout j'étais le créateur de ce plan, il était donc de ma responsabilité que de prendre en main tout les détails stratégiques lié à l'attaque et non à Dean de le faire.
C'était une ville très appréciable, les gens semblaient bien y vivre malgré les quelques abus qui proliféraient. Les gens avaient l'air de redouter la marine comme une peste cependant il n'en restait pas moins que, malgré cet autorité proche de la dictature qu'instauraient les généraux de la marine, la ville était tout à fait paisible et dans une très bonne situation économique.
Les gens étaient tous à leur occupation, ils travaillaient comme des petits esclaves cependant ce n'avait pas l'air de les gêner, c'était une part de leur routine et c'était sûrement cela qui faisait que cette ville marchait aussi bien. Les gens étaient au travail et ne se plaignaient pas de leur mauvaise situation, au contraire, il se réjouissait simplement de ne pas avoir de problème avec un Marine jusque-là et bénissaient la protection qu’offraient les marines face aux pillages pirate. Plus pour longtemps pensais-je discrètement en gloussant.
« Bonjour madame. » disais-je m'approchant de cette gente dame. « Savez-vous si des hauts-gradés de la marine dirigent cette île, j'aurais besoin de voir l'un d'entre eux ? » ajoutais-je en prenant bien soin de justifier ma question. « Je suis un jeune étudiant Marine, j'ai réellement besoin de trouver une assignation pour mon stage et je pense que Baterilla pourrait être un bon choix, savez-vous s'il y a qui que ce soit vers qui je pourrais me tourner ? »
« Mis à part le chef du QG il n'y a pas de hauts-gradés Marines sur Baterilla. Vous savez sur South Blue les attaques pirates et révolutionnaires sont très rares et très peu disproportionnés donc nous n'avons que très rarement de visite de la part de hauts dirigeants Marines. Cependant pour votre assignation dirigez-vous vers le QG Marine, vous pourrez sûrement rencontrer le leader et lui poser la question vous-même. »
« Merci beaucoup de votre aide madame. »
Informations prises il était temps de retourner sur le bateau et de récupérer Dean, finalement il n'y avait qu'un seul haut gradé sur cette île et lui-même n'était pas non plus très haut gradé ce qui insinuait qu'il n'y avait pas de personnes assez redoutables pour effrayer Dean ou encore Hakan. Ce soir s'annonçait devenir une boucherie !